Chargés de contrôler la sécurité de la chaîne ...alimentaire, l’Afsca, les sheriffs de la bouffe saine, ont débarqué à Ellezelles début juillet (suite à une dénonciation (d’un tartophobe ?) et, parce qu’il y avait quelques toiles d’araignées mais pas d’eau courante, ils ont embarqué les tartes et les ont aspergé de détergent … Même les responsables de l’Afsca ont reconnu le manque de retenue de leurs agents !
Des contrôles, s’il en faut, qu’il y en ait. Mais si l’intelligence et la bienveillance ne sont pas aux commandes, cela se résume à des brimades.
Cet incident nous ayant fait rire tristement, quand l’organisatrice de la Fête du Miel à l’étang de Virelles nous a commandé une animation-spectacle, nous avons tout de suite décidé de faire un contrôle alimentaire : du miel, des fromages et des boissons au milieu d’insectes et de grenouilles … que du bonheur pour une parodie.
Sécurité Alimentaire Labelliser et Expertiser : S.A.L.E. sera notre sigle, les bactéries seront notre cible.
Une fonctionnaire blonde à forte poitrine pour les protocoles d’analyse, une secrétaire stressée avec une grosse pile de dossiers, une laborantine idiote et deux pulvérisateurs gavés de testostérone et de fluorescéine …
Premier passage en “civil” pour reconnaître les lieux, repérer nos cibles …
Nous marchons dans le sous-bois, le long de la berge, l’oeil inquisiteur, l’air mystérieux, jusqu’à ce que la laborantine, partie devant, nous appelle, signalant un stand de miel.
Taïaut ! Phase 1 : déploiement de l’équipe, banderole rouge et blanc, panneau jaune et noir “CONTRÔLE ALIMENTAIRE”, le site est sécurisé, le public amassé, c’est parti pour
la phase 2 : les prélèvements : échantillons de miel, cheveux du vendeur, feuilles, … jusqu’à de l’haleine d’apicultrice, que nous mettons dans des sacs en plastique dans lesquels est vaporisée de la fluoresceine, qui rend tout vert fluo.
La secrétaire perd ses dossiers, les formulaires s’envolent, la laborantine mesure n’importe quoi, la cheffe s’énerve et finalement, après de savants calculs, décrète
la phase 3 : la pulvérisation ! Les gaillards bien remontés s’élancent pour verdir les bottes de chacun puis s’en prennent au sol, s’excitent et finissent par arroser la laborantine qui hurle.
Et c’est la phase 4 : l’évacuation. Nous nous sauvons en criant et l’abandonnons dans la gadoue fluo.
Rires, applaudisements, le public a vite compris, s’est marré et a suivi nos farces avec d’autant plus de plaisir que la bavure d’Ellezelles était bien dans les mémoires et les conversations.