Ils sont venus voir, ils nous disent ce qu’ils en pensent...

PRESSE :
Un article de Michel Voiturier sur le site "Rue du Théâtre".
Cliquer ici.

Courrier de l’Escaut du 1er juillet 2021 :

FACEBOOK :

Corine Poncin :
et j’y étais le 26. beaucoup ri et réfléchi... notamment avec les histoires de vaisselle et de tricot..

Jean Jacques Desmecht :
Bonjour . Merci et BRAVO pour "LE GRAND SEXTACLE " 😏❤😏

Claudine Dewasme :
Trop bien la pièce hier soir, on a passé une super soirée , quels artistes ! Apres petit verre aux 1000 paumés. On est demandeur pour des spectacles comme celui la, j’espère que ça ’est bien passé ce dimanche à Estaimbourg ! Gros bisous, a bientôt

Jean-Louis Godet :
Quelle grosse organisation ! Bravo !

David :
Maman, Michèle 74 ans, a adoré le spectacle, très bons comédiens qui nous ont fait passé un excellent moment. Moi David, 44 ans, très surprenant, mais très drôle, un vrai mélange d’émotions.

COURIEL :

Eric Rouxhet :
Sextacle ou peep-show ?

Ici, pas de cabaret rougi au néon mais le préau du Collège Notre Dame à Tournai. Pourtant, il va être question de sexe pur et dur et tout ce qui en découle !
Les acteurs sont déjà là, assis en rang d’oignon sur des chaises disparates, face au public. Au premier coup d’oeil, on est loin de l’idée d’aveux feutrés de confessionnal : les participants sont habillés façon cirque ou foire à l’ancienne où tout est exagération. Un Dracula à talons hauts côtoie un roi des bonzes tibétain, une nonne fendue de rose, une strip-teaseuse de bonne aventure, un Monsieur Loyal amorphe, une vaporeuse en fauteuil roulant, ….
Neuf hommes et femmes, pas tout neufs mais pas vieux non plus. Et comme l’habit fait le moine, les bourrelets ne sont pas du rembourrage et plier les bras ne gonfle aucun biceps. Encore immobiles, le spectacle est déjà là.
Ces saugrenus vont s’adresser au public, un par un, dans une ronde d’une heure et demie, conjuguant sexe et plaisir. Si vous voulez de l’eau de rose, passez votre chemin. Tout est cru mais on y croit parce que langue(s) et gestes sont subtilement décalés.
L’intimité d’une femme est décrite en faux latin de cuisine et le vulgaire devient un grivois hilarant (la scène aurait pu être dite au moyen du riche argot de la « la chose ») .
Un choeur façon « Bella Ciao » rythme les avancées d’une dévolution sexuelle.
Un colosse anone son impuissance, doublé par un acteur réduit forcément aux monosyllabes.
Une effeuilleuse charme en alexandrins et la salle se divise en autant de Titus et de Bérénice….
Bien sûr, il est difficile de garder le tempo. Bien sûr, l’acoustique d’un préau d’école n’a rien de celui d’un alcôve. Bien sûr, le vrai de la personne fait parfois de l’ombre à l’universel de l’acteur. Bien sûr quelques scènes sont redondantes ….
Mais à la fin, l’enthousiasme du public est aussi débridé que les soutiens-gorges des actrices !
Les spectateurs partis, restent les coques d’un soutien échouées sur la scène, carapaces évidées à coups d’oeil.

Eric Rouxhet
26 juin 2021

Corine Poncin :
Le Grand Sextacle.
26 juin 2021 à 20 heures.
Théâtre & Réconciliation, dans le cadre des rencontres inter-troupes de théâtre Action.

Dans la grande cour, ils sont déjà là, bien alignés les hommes et les femmes qui vont se donner en spectacle. Y’en a qui tirent une gueule d’enfer et d’autres qui font le boniment. Ils ont même une machine à mesurer le plaisir. A partir du cerveau ! Mince alors, où ai-je mis le mien ?
20 heures (. Une déesse en rose foncé nous lance des œillades à tomber. Elle prend le pied de Christelle pour lui dire d’aimer « à jamais, comme Eurydice dans une pièce de Racine. Ca marche : Titus l’aime aussi et tout-à-coup le silence s’installe.

Isabelle nous explique ce que sont les ateliers de théâtre au Croquemitaine : une certaine pédagogie du plaisir de jouer, réunissant les amateurs et les professionnels du dire.

Voilà, c’est parti : défilé des acteurs, chacun dans son genre, c’est bien le cas de le dire. Les costumes donnent des pistes, mais cela devient vite un labyrinthe.
Des musiques les accompagnent, de la latino, du jazz, des chansonnettes aussi argotiques que convenues, du Sinatra qui vous slowe jusqu’au tréfonds, l’internationale en mode scato-grivois, du rock parfaitement bandant, surtout pour ceux qui ne peuvent plus ou ne savent plus comment faire.

Des trouvailles visuelles et circassiennes comme, entre autres, ce gigantesque tuyau couvert de breloques qui s’élèvera à belle allure et rendra enfin chacun et chacune prêt à organiser son propre plaisir.

Des détournements de mots à « décrocher la lune », comme cette Bérénice, issue encore de Racine, aux lèvres vaginales capables de peler une patate et d’en faire des frites.

Des aveux, presque silencieux, après une performance volontairement bancale, pour raconter ses expériences, ses manques de sentiments, ses absences de guides pour les dire, et conclure en regrettant, notamment d’être « un arbre sans sève ».

Des interactions avec le public, coutumières des troupes de Théâtre Action : une geisha viendra envoûter un très beau jeune homme, un professeur enseignera, graphiques à l’appui, le point G et sa toute « nouvelle génération, dernier cri », marketing oblige. Un dompteur expliquera à l’une et l’autre jeunes femmes les recettes de plaisir, telles qu’il convient de les concocter ainsi que lui- même l’aura appris auprès d’un gourou auto- proclamé et nécessairement bavard.

Des situations expliquées avec candeur, et un sens de la chute qui ramène aussi bien à l’absurde qu’à l’horreur du quotidien, des diverses impossibilités, des multiples déceptions.

Certes, Théâtre & Réconciliation, tout comme le Théâtre Croquemitaine, est un parent très éloigné du Théâtre National ou de celui des Galeries, mais il reste cette équipe où tous les protagonistes trouvent leur place et parviennent à raconter l’inexprimable de leurs vies, de nos vies, de toutes les vies.

La troupe s’en va au milieu des applaudissements solidaires.
Le public donne ses premières impressions et retourne dans le train de sa vie.

Claudine Pollet (participante de nos ateliers) :
C’était surprenant, je n’ai jamais rien vu d’aussi cru, donc je ne regrette pas d’y être allée. Par contre, y retourner une 2ème fois ne me tentait guère, surtout avec une météo décourageante. Ce qui m’avait fait rire la 1ère fois ne m’aurait plus surprise la 2ème.

La démarche n’était pas la même pour tous les acteurs : certains avaient l’air de relater exactement ce qu’ils ont vécu, leurs déceptions, leurs problèmes. D’autres étaient simplement farfelus. Le numéro de la jolie strip-teaseuse avec sa pomme de terre n’avait aucun rapport avec les autres interventions. S’il s’agissait d’une leçon sur le fonctionnement de l’acte sexuel, je dirais qu’il y avait de bonnes idées mais aussi des lacunes.
C’était interdit aux moins de 16 ans, je dirais que c’était plutôt pour adultes confirmés...parce-qu’à 16 ans, je ne pense pas qu’on puisse apprécier ni même comprendre les messages envoyés par les acteurs.

Kevin Hoogendoorn (participant de nos ateliers) :
Le sextacle était super, parfois drôle, parfois émouvant. Le jeu d’acteur était chouette. Je ne saurais pas dire ce qui était vrai ou faux. Le "un tiers, deux tiers" (sans coulisse) était cool. C’est vrai que couper la parole à quelqu’un nous paraît bizarre, mais en tant que spectateur ça choqué pas. Au contraire, ça rend le déroulement fluide.

Marie-France Dupont (participante de nos ateliers) :
J’ai trouvé le spectacle très libérateur
Les acteurs étaient libres avec leurs corps et les mots
je pourrai le faire mais quand je serai à nouveau mince
Dans cette étonnante découverte, je n’ai pas pensé à mon propre jeu mais je crois que je serai plus libre de dire et de faireun rôle lié au sexe.
Déjà, ils sont tous sur scène avant de jouer chacun leur rôle.

Dessin fait par M. Quentin DOR lors de la représentation à Estaimbourg :

REMERCIEMENTS :
Le Théâtre Croquemitaine tient à remercier le public, les bénévoles, le dessinateur Quentin Dor, notre régisseur Laurent Demol, les photographes Albert Debaisieux et David Fristot, mais aussi la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Fédération du Théâtre Action, le Centre du Théâtre Action, l’article 27, et la commune d’Estaimpuis (qui a fait preuve d’une incroyable réactivité face aux intempéries !).