Inégalités croissantes entre les plus riches et les plus pauvres, avenir infernal pour la multitude : les 99%, sécheresses et famines, guerres et attentats meurtriers, médias au service des riches, détenus par eux, et devenus instruments de pure propagande, confusion généralisée et perte des repères, notamment historiques, perte de confiance aussi dans les enseignants, programmes scolaires formatés pour « l’employabilité », austérité partout, effondrement du système démocratique, banalisation de l’état d’urgence ou du niveau 4, voire bientôt 5.
Les criminels qui luttent contre Bachar el Assad, financés par les riches Saoudiens, eux-mêmes liés à l’impérialisme américain, parviennent à se faire passer aux yeux d’une jeunesse occidentale en mal d’idéal pour une alternative au capitalisme en décomposition.
La réflexion et le décryptage critique sont hors de portée. Ils ne sont pas diffusés par les médias dominants, qui lui préfèrent le sensationnel de “l’information en direct”.
Les institutions n’ont plus aucun crédit, et avec elles tout ce qu’elles produisent. Beaucoup sont plus enclins à croire ce qu’ils lisent sur des sites mystico-complotistes plutôt que ce que pourrait démontrer un scientifique ou un historien.
Dans les médias, celui qui raisonne pour comprendre la violence est immédiatement soupçonné par le journaliste qui l’a invité de défendre les criminels. A croire qu’il est devenu indécent de réfléchir sur les causes du mal…
La seule réponse admise ? Etat d’urgence et bombardements.
Mais le monde n’est pas binaire. Les raisons de l’exil ne sont pas les mêmes pour tous, les terroristes n’ont pas tous été radicalisés en prison, les journalistes ne sont pas tous à la solde des politiques, les ennemis de tes ennemis ne sont pas tous tes amis… Et même si la carte est plate, la terre ne l’est pas.