Gaëlle, large sourire, yeux pétillants, rire sonore, une trentaine d’années, est partie vers une autre galaxie au début de mars. Ses boucles folles, sa joie de vivre nous ont accompagnés pendant quelques années.
Étudiante à l’école normale de Tournai, elle avait envie de s’éclater et s’est lancée à fond dans les ateliers théâtre comme apprentie comédienne et ensuite a fait son stage dans l’animation des ateliers enfants.
Après ses études, elle est revenue régulièrement.
Elle voulait découvrir d’autre pays, d’autres cultures, changer de terre, de boulot, d’horizon.
Elle n’a pas eu le temps.
Faisons-le pour elle !

Coline nous a quitté le 31 mars, à la veille de ses 69 printemps.
Elle s’appelait Nicole Leroy. Elle a dû lutter pour survivre seule avec ses deux fils.

Coline, c’était une artiste délicate et fragile. Nicole, c’était son prénom de baptême. Elle s’est renommée pour affirmer sa liberté.
Mariée et maman de 2 garçons, elle reprend des études à l’académie des Beaux Arts.

Nous nous sommes rencontrées dans l’atelier “Prise de paroles”, lieu d’expression entre femmes que j’animais au Foyer socioculturel d’Antoing, dans les années 90. Cette rencontre hebdomadaire titillait sa créativité. Elle pouvait s’exprimer par la parole et le geste en plus de la peinture et du dessin.

Et elle fait le grand saut en participant à la création de “Mamy Boum”, un spectacle théâtre forum. L’histoire d’une vieille dame qui vit dans la famille de son fils, s’amuse avec sa petite-fille, fait “des bêtises” et se retrouve dans un home...

Nous avons joué ce spectacle un peu partout, même à la Maison de la Culture de Tournai.

Elle a perdu un fils. Elle a lutté pour garder la tête hors de l’eau. Elle a continué à participer à des ateliers et accompagné plusieurs camp théâtre nature pour enfants et ados. Elle animait des ateliers dessin et aidait à l’intendance.

Je lui ai dit au revoir, la veille de sa mort, dans un des hôpitaux où elle a été trimballée depuis Noël.

Pas humain, l’impression que personne ne s’occupait réellement d’elle. Il fallait appeler plusieurs fois, insister...et Coline ne voulait pas déranger. Elle ne dérangera plus.

Une petite bonne femme ordinaire, une grande dame pleine de force et de talents, d’humanité, d’envie de vivre pleinement, vient de partir.

Rita

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