Tout commençait plutôt bien, quand des coups de marteau se sont mis à retentir, en alternance avec la visseuse... On faisait des travaux à côté, et ça n’était pas prêt de s’arrêter... On ne s’entendait pas.

Impossible de m’imaginer vivre quelque chose de chouette dans des conditions pareilles ! En plus de ne pas s’entendre, ça nous déconcentrait, on entendait plus le silence, bref... ni une ni deux, nous nous sommes mis à la recherche d’une autre salle, et bien que je n’y croyais guère, nous avons trouvé !

En bande, nous nous sommes déplacés jusqu’à la salle audio, une grande salle où les rayons du soleil donnaient une atmosphère chaleureuse. Et nous avons repris, sans perte d’énergie comme on aurait pu le craindre.

Des sons incroyables sont sortis, et l’énergie du groupe a vite emporté les nouveaux arrivants. La première partie s’est entièrement déroulé en jeux collectifs, passation d’énergie, mouvements, cris de joie, sursaut de peur, rage et fureur, tristesse sans fond et éclats de rire de tout acabit : rire démoniaque, rire aux larmes, pouffement hystérique, petits sursauts retenus, débordement jusqu’aux crampes d’estomac...


Après la pause, nous sommes passé aux impros. Aujourd’hui, films de genre ! Western, science-fiction, thriller, comédie romantique ou musicale, horreur, manga, on avait le choix. Chaque groupe choisissait un genre qui lui plaisait, et essayait de créer une scène à partir des personnages très typés de chacun des genres. Trois scènes de western se sont ainsi succéder : un duel pour une histoire d’argent où le croque-mort venait prendre les mesures pour le cercueil, une autre fusillade (décidément), et une scène de capture où des cow-boys prenaient un sioux (ou bien alors était- ce un cheyenne ?!) en otage, avant de se faire tuer par un autre indien venu secourir son compagnon. Un autre groupe avait choisi le film comique, et nous nous sommes retrouvés en plein « Bienvenu chez les ch’tis » !

La dernière étape consistait à transposer la même scène dans un autre genre : les fusillades devenaient des fusillades entre mafia et police pour des histoires de trafic, dans une autre Superman se faisait capturer par des robots androïdes du futur, et le démon Belzébuth en personne se rendait sur terre pour empêcher des alcooliques repentis de tenir leurs promesses...

Les retours étaient vraiment fort, parce qu’on les sentait sincères. Tout le monde était conscient des moments incongrus qu’on venait de partager. Durant toute la séance, j’avais été bluffée par la qualité de l’écoute. Dans un groupe si important, où plusieurs personnes sont inquiètes de ce qu’elles vont devoir faire et n’ont pas la moindre idée de ce qui va se passer, cela aurait pu être très chaotique, parler beaucoup et fort, interrompre... Mais pas du tout, c’était reposant et plein de vitalité à la fois.
C’était vraiment une belle séance.

Pins 01/02/2012