Mon amie m’a rejoint pour “Zombies” le spectacle du soir. Après un court trajet, nous arrivons au quai du Nord. Des restes désolés de la révolution industrielle se profilent, les murs sombres dominent l’usine, le ciel est sans lune. Mikky ferme sa veste jusqu’au col “chouette atmosphère, mon chéri" dit-elle froidement.
Au loin, je vois l’enseigne colorée du “Cine Martiko”. Soulagé, je lui réponds "C’est là." Nous entrons dans la salle. Les projecteurs s’éteignent. Une lumière blanche brille à travers l’ouverture d’une porte, des silhouettes de créatures repoussantes dessinent un contraste frappant. Les zombies sont là ! Mikky attrape ma main. Avec des mouvements grotesques les "mort-vivants" se traînent sur scène. Une femme trop mince avec une tête en sang et les dents pourries démarre la pièce. En tant que fonctionnaire, ça lui fait plaisir de traiter des chercheurs d’emploi comme des idiots. Un soldat aux membres sectionnés dit que les petits plats de sa mère lui manquent , puis un businessman évite quelques messages gênants sur son téléphone. L’ensemble est complété par des pas de danse au rythme du morceau country "All my ex’es live in Texas". Vous ne savez pas si vous devez rire ou frissonner...