J’ai découvert le Théâtre Croquemitaine à travers « Le théâtre des savanes », un atelier de théâtre et d’expression libre sur la thématique de la solidarité internationale. Ces ateliers avaient lieu dans mon école, la Sainte Union à Kain.
J’étais déjà sensibilisée au milieu associatif comme celui soutenant les familles d’enfants autistes (mon frère est atteint de ce syndrome) ou ceux au profit d’animaux en péril.
Le Théâtre des Savanes m’a apporté quelque plus qui m’ont fait avancer dans la vie. J’ai pris conscience des inégalités loin de moi, dans les pays dits pauvres et ma vision du monde s’en est trouvée élargie. Je n’avais que 12 ans lorsque l’équipe m’a recrutée en passant dans les classes, et j’ai actuellement 19 ans.
A l’époque, nous avons mis en scène “Laid, lait”, un spectacle sur la problématique des exportations de lait en poudre. J’y ai appris que la politique agricole en Europe, la mise en bourse des matières premières font pression sur les agriculteurs en Europe en les poussant à produire trop, pour faire baisser les prix. Mais pire encore, ce fonctionnement enfonce les paysans du sud dans une telle misère qu’ils n’arrivent plus à subvenir au moindre de leurs besoins, même les plus élémentaires comme se nourrir, se soigner, envoyer leurs enfants à l’école. Comprendre cela à 12 ans, c’est pas mal !
Maintenant, je suis une jeune adulte et je sais à quel point notre monde a besoin d’humanité. Aussi, je pense qu’il est plus important de faire évoluer les consciences sur ces injustices dans nos pays dit développés que d’envoyer des sacs de riz au sud.
Isabelle citait Thomas Sankara : “Aider à se passer de l’aide”. Je suis d’accord avec cela et je continuerai à m’investir pour un monde plus juste.
4 pages couleurs, au sommaire : édito d’un mai à l’autre, des nouvelles de nos ateliers, l’hospitalité n’est pas qu’un mot, et bien plus qu’une motion, le spectacle made in Palestine : sortie imminente, un portrait de Théa, un clin d’oeil à Vitrine Fraiche ... Sans oublier l’agenda !