mon ami ...
Dom, nous l’avons rencontrée dans les réunions et actions du mouvement Occupytournai. Très impliquée dans la campagne de sensibilisation aux dangers cachés sous le Traité transatlantique de libre échange, très active dans la mobilisation sociale contre les mesures d’austérité, elle n’est avare ni de son temps ni de son énergie. Elle a joué avec nous les oiseaux noirs de l’austérité, prédateurs des biens communs dans les rues de Bruxelles le 6 novembre. C’est elle aussi qui a réalisé les affiches pour notre festival de ThéâtreAction !
Comment, quand as-tu commencé à « militer » ?
Je ne suis pas un modèle de militance (rire). En réalité, j’ai été très engagée de 17 à 25 ans dans le journal POUR et l’organisation politique qui en était née : Pour le Socialisme. Ensuite, cette organisation dissoute, mes engagements ont été plus ponctuels, parce que je n’avais pas envie de rejoindre un des partis politiques ou même un des mouvements d’extrême gauche encore présents. Au fond, je ne me suis réellement réveillée (rires) que depuis quelques années, parce qu’ici la situation politique, sociale et économique est devenue insupportable. Dernièrement, un voyage à Cuba et surtout un dans le Chiapas, au Mexique, terre des zapatistes où ma fille a travaillé durant un an comme volontaire, m’ont donné l’impulsion pour m’impliquer davantage !
Quelles sont les valeurs qui t’animent ?
Je suis une indécrottable idéaliste ! Quelques mots-clés : démocratie, solidarité, coopération, écologie, justice sociale et fiscale, émancipation, création, liberté, convivialité, fête. Aujourd’hui, je suis engagée dans deux voies de changement. D’une part, la transition. J’ai initié un potager collectif bio il y a 3 ans, qui fonctionne bien et s’étend aujourd’hui. Je fais partie du groupe tournaisien des potagers collectifs ; nous allons développer une grainerie, une donnerie. Je voudrais aussi en 2015 lancer à Tournai un projet de monnaie locale. Je rêve enfin de publier un répertoire des initiatives alternatives qui existent en Belgique. Il faut donner de l’espoir, et diffuser les savoir-faire, absolument. D’autre part, je fais partie du noyau qui a lancé le nouveau mouvement citoyen Tout Autre Chose, le pendant de Hart Boven Hard, le mouvement citoyen flamand. C’est une formidable aventure, d’imaginer ensemble une tout autre société que celle imposée par nos dirigeants néo-libéralistes qui se laissent coincer par les multinationales et leurs lobbies. Il faut à tout prix refuser le discours de tous ces gouvernants qui affirment qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité !
C’est maintenant qu’il faut agir et se battre. On n’a pas le choix. Après, ce sera trop tard.